Dans une interview accordée à Sputnik, l'ambassadeur russe en Macédoine, Sergueï Bazdnikine, a fait savoir qu'à la veille du référendum sur le changement de nom de cette république balkanique, dont un résultat favorable lui aurait ouvert la porte de l'Otan et de l'Union européenne, des représentants de l'UE et des États-Unis se sont rendus à Skopje pour tenter d'influer sur la décision des habitants.
«Nous n'avons fait aucune déclaration publique en lien avec le référendum pour que cela ne soit pas présenté comme une tentative d'influer sur ses résultats. Cependant nos collègues occidentaux ont opté pour une ligne de conduite tout à fait contraire et il est clair qu'ils ont tenté de s'ingérer dans les affaires intérieures d'un État souverain», a déclaré l'ambassadeur à Sputnik.
Il a signalé que de hauts fonctionnaires occidentaux avaient déployé d'importants efforts pour influer sur le choix des Macédoniens.
«En septembre nous avons constaté l'arrivée à Skopje d'un grand nombre d'hommes d'État et de fonctionnaires de Washington et Bruxelles qui n'ont pas ménagé leurs efforts pour persuader ouvertement les habitants de Macédoine de s'exprimer positivement lors du référendum», a ajouté le diplomate.
Dimanche 30 septembre, un référendum a été organisé en Macédoine demandant aux habitants de répondre à la question suivante: « Êtes-vous pour l'adhésion à l'Union européenne et à l'Otan, en acceptant l'accord entre la République de Macédoine et la République hellénique?»
Selon les données de la commission électorale macédonienne, plus de 666.000 personnes, soit 36,91% d'inscrits, se sont rendues aux urnes et plus de 90% d'entre elles ont voté «oui». Cependant, le quorum de 50% d'électeurs n'a pas été atteint, le camp du non revendiquant donc aussi une victoire.