Selon ses experts, les mesures prises par les autorités nationales et la Banque centrale européenne (BCE) pour restaurer l'économie après la dernière crise économique ont limité leurs moyens nécessaires pour résister aux nouveaux défis.
«Malgré quelques changements positifs après 2008, l'Europe reste toujours vulnérable du point de vue économique, parce que le fardeau de la dette grandit et la région dispose de moins d'instruments pour soutenir l'économie. Les prix des actifs augmentent, les risques politiques et réglementaires sont plus grands, alors que les innovations touchent un plus important nombre de domaines. De manière générale, la marge de manœuvre pour atténuer un nouveau bouleversement diminue», indique le vice-président de Moody's Paolo Leschiutta.
Les changements technologiques rapides font également pression sur certains secteurs et créent de nouvelles sources de concurrence.
«Les domaines liés à de grandes quantités de données personnelles sont exposés à de plus forts risques de vol de données à grande échelle et à de sérieux dégâts de réputation et financiers», conclut Moody's.
En septembre 2008, la banque Lehman Brothers, quatrième banque d'investissement américaine, s'est déclaré en faillite, ce qui a donné le coup d'envoi à la crise financière mondiale qui a dégénéré plus tard en récession globale. D'habitude, on lie son origine à une série de facteurs, dont la crise hypothécaire américaine de 2007.