Le porte-parole de la coalition internationale dirigée par les États-Unis luttant contre Daech* a évalué l'impact possible des livraisons des systèmes antiaériens russes à Damas sur la campagne de la coalition en Syrie.
«Non, cela ne change rien. Ce sont des systèmes de défense. Nous avons un canal de prévention des conflits avec les Russes. Cela est toujours inquiétant lorsque de nouvelles armes sont déployées dans la région, mais nous avons une procédure de prévention des conflits», a annoncé M.Ryan lors d'un point de presse téléphonique depuis Bagdad.
Auparavant, le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, avait fait savoir que l'armée syrienne recevrait début octobre des batteries antiaériennes S-300. Cette déclaration a été faite suite à la destruction par erreur d'un Il-20 de l'armée russe au-dessus de la Méditerranée par la défense antiaérienne syrienne dans le cadre d'un raid aérien israélien, Moscou ayant accusé l'aviation de l'État hébreu d'avoir provoqué le tir ayant touché l'appareil russe.
Le ministre avait également rappelé que la livraison de systèmes S-300 à Damas, décidée en 2010, avait été retardée à la demande d'Israël, mais que la situation avait désormais changé et «pas par notre faute», avait-il précisé. Aujourd'hui, des S-300 commandés par les Russes sont déjà implantés autour de la base navale de Tartous, tandis que des S-400, plus modernes, sont déployés sur la base aérienne de Hmeimim.
*Organisation terroriste interdite en Russie