Au lieu de diffuser des intox au sujet du dénommé colonel Anatoli Tchépiga, qui serait selon Londres Rouslan Bochirov, ressortissant russe suspecté d'implication dans l'empoisonnement à l’agent innervant survenu à Salisbury, le Royaume-Uni aurait mieux fait de divulguer des données sur le cours de l’enquête et de présenter au public Sergueï Skripal, estime la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova.
«La presse britannique a tiré une nouvelle "bonne" conclusion dans l’histoire de Salisbury: comme dans l’espace de quelques jours personne à Moscou n’a officiellement présenté Tchépiga, donc Bochirov n’est personne d’autre que Tchépiga», a écrit lundi la diplomate sur son compte Facebook, commentant ainsi les publications parues dans la presse britannique au sujet de l’affaire Skripal.
«Nos collègues britanniques agissent d’une manière facile, sans fantaisie: de Moscou ils demandent de présenter des "employés du GRU" [la direction générale des renseignements de l’état-major des Forces armées de la Fédération de Russie, ndlr], des "héros de Russie" et d’autres participants virtuels présumés du drame et, de leur côté, ne racontent rien d’autre au sujet du cours de l’enquête que des déclarations politiques et des intox qui apparaissent dans les pseudo-médias créés à cette fin», a-t-elle fait noter.
La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down avaient reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'origine de l'agent innervant utilisé dans la tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a à plusieurs reprises demandé à Londres de lui permettre de participer à cette enquête.
Le 13 septembre, Alexandre Petrov et Rouslan Bochirov ont accordé un entretien à Margarita Simonian, rédactrice en chef de Sputnik et RT, dans lequel ils ont rejeté toutes les accusations portées contre eux et les informations selon lesquelles ils seraient des agents du service de renseignement militaire russe (GRU).