Santé de Bouteflika: la réponse d’un ministre algérien aux propos de l’ex-chef de la DGSE

© AP Photo / Kayhan Ozer/PoolLe Président algérien Abdelaziz Bouteflika
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Les déclarations de l’ancien ambassadeur de France à Alger et ex-chef de la DGSE concernant la santé de Bouteflika et son impact sur le pouvoir en Algérie sont «erronées», a affirmé, le 30 septembre, le ministre algérien des Moudjahidine en précisant que l’ancien diplomate français était «tenu au devoir de réserve».

Lors d'un passage, le 30 septembre, sur la chaîne de télévision satellitaire El Bilad, Tayeb Zitouni, le ministre algérien des Moudjahidine (Anciens combattants), a profité de l'occasion pour répondre aux déclarations de Bernard Bajolet, ancien ambassadeur de France à Alger et ex-chef de la DGSE sous Nicolas Sarkozy, concernant la santé du Président Abdelaziz Bouteflika et la gouvernance en Algérie.

Tout en qualifiant d'«erronées» les déclarations de l'ancien diplomate français, le ministre algérien a affirmé que «nous dérangeons par notre indépendance car nous l'avons acquise de nos propres mains». «Nous dérangeons parce que nous avons vaincu le terrorisme tous seuls», a-t-il ajouté, tout en rappelant que normalement un ex-chef de la DGSE était «tenu au devoir de réserve».

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Évoquant le caractère passionnel des relations bilatérales entre l'Algérie et la France, le responsable a souligné que «ce qui nous dérange, le point de désaccord entre nous et la France c'est notre histoire, nous dérangeons par notre histoire». «Nous [les Algériens, ndlr] aimons notre histoire, nous la glorifions et la célébrons et nous montrons au monde qu'elle nous unit pour construire notre pays», a-t-il encore renchéri.

Pour rappel, après sa déclaration, le 21 septembre, concernant l'état de santé du Président Abdelaziz Bouteflika, Bernard Bajolet a affirmé le 25 septembre, lors d'une conférence publique, que le pouvoir en Algérie était dans un état de «momification» et que ceci servait les intérêts des cercles qui voulaient «continuer à se maintenir au pouvoir et à s'enrichir», selon le magazine L'Obs.

Réagissant aux propos tenus le 21 septembre par son prédécesseur, Xavier Driencourt, actuel ambassadeur de France à Alger, a affirmé le 24 septembre devant la presse en marge d'une activité à l'Assemblée populaire algérienne, que M.Bajolet avait parlé en son nom et qu'il n'engageait en aucun cas les autorités officielles françaises.

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