D'après Mounir Mahjoubi, le secrétaire d'État chargé du numérique, le piratage qui a récemment touché Facebook a également affecté des comptes français. Dans une interview à Radio J, il a raconté que Facebook France n'avait pas pu lui répondre sur le fait de savoir si des abonnés français étaient concernés par ce problème, mais son propre compte a été déconnecté le jour de l'attaque, relate l'AFP.
«Aujourd'hui, ils me disent qu'ils ne sont pas capables de répondre», il a souligné.
Mais lui-même a vu son propre compte «déconnecté d'urgence» dans la journée de vendredi par Facebook, comme 90 millions d'autres, a-t-il ajouté.
Et de poursuivre:
«On se demande [alors] ce qu'il se passe et je pense donc avoir la preuve que des comptes français sont concernés» par cet énorme piratage.
Il a également rappelé que les données personnelles de comptes sur Facebook n'étaient jamais protégées à 100% et qu'un jour ou l'autre elles pourraient être piratées.
«Ce ne sont pas des coffres-forts». C'est donc à «nous d'être très responsables vis-à-vis de nos données», a déclaré Mounir Mahjoubi, cité par le média.
Et d'ajouter: «Tant que Facebook n'aura pas donné l'intégralité des éléments concernant l'analyse du problème et comment il a été utilisé par les pirates, on ne pourra pas» mesurer l'étendue de l'attaque, a-t-il précisé.
Selon M.Mahjoubi, le ou les pirates peuvent être «soit un génie, soit une organisation très structurée, soit quelqu'un de l'intérieur» au sein de Facebook.
Des ingénieurs de Facebook ont découvert ce mardi une importante faille de sécurité concernant environ 50 millions de comptes, indique un communiqué publié par le réseau social. Une incertitude demeure sur 40 autres millions de comptes, pour lesquels la fonctionnalité a été utilisée récemment. Dans le doute, le groupe a déconnecté dans la nuit de jeudi à vendredi les 90 millions de comptes concernés, obligeant leurs titulaires à se reconnecter manuellement.
Il reste encore à évaluer si les comptes concernés «ont été utilisés à mauvais escient» par les hackers. Il apparaît cependant que les mots de passe n'ont pas été compromis.