Le Trésor américain choisit différentes approches pour imposer des sanctions à différents pays, notamment à la Russie, l'Iran et la Corée du Nord, mais les États-Unis ne peuvent pas appliquer les mêmes sanctions contre la Russie que celles imposées contre la Corée du Nord ou l'Iran, indique un rapport du secrétaire adjoint au Trésor, Marshall Billingsley, publié sur le site Web du département du Trésor.
Le responsable a expliqué que l'économie russe était plus «grande» et «mieux intégrée» dans le système financier international:
«La Corée du Nord et l'Iran sont, depuis des décennies, largement ou presque complètement isolés du système financier international. Compte tenu de cette différence, nous utilisons nos instruments pour exercer une pression maximale sur la Russie, mais en nous assurant de minimiser les effets secondaires pour les États-Unis, pour nos partenaires européens et pour l'économie mondiale», indique le rapport.
À titre d'exemple, M.Billingsley a cité les sanctions imposées aux hommes d'affaires russes Oleg Deripaska et Victor Vesselberg. Leurs sociétés «Rusal», «EN+» et «Renova» sont inextricablement liées au marché international, mais le capital personnel des entrepreneurs a diminué de plusieurs milliards de dollars.
En ce qui concerne la Corée du Nord et l'Irak, les sanctions américaines sont plus strictes et sont principalement dirigées contre l'État entier. Par exemple, les sanctions contre Pyongyang prévoient des restrictions à l'approvisionnement en pétrole brut et en produits de traitement, ainsi qu'en équipement industriel, en équipement lourd et en véhicules. Outre des restrictions commerciales, les sanctions contre l'Iran interdisent l'émission d'euro-obligations souveraines ainsi que les transactions significatives en devise nationale, le rial iranien, en utilisant des comptes basés à l'étranger.