L'accord conclu entre la Russie et la Turquie concernant la ville syrienne d'Idlib est une importante avancée et constitue une étape décisive dans le dénouement du conflit dans cette région, a déclaré ce jeudi 27 septembre Adel al-Jubeir, le ministre saoudien des Affaires étrangères, dans un entretien avec Sputnik.
«Quand vous arrivez à éviter une situation d'amplification d'un conflit, c'est toujours une avancée positive. Nous espérons que cette question sera résolue par des négociations et je pense que [l'accord] est un développement positif des événements», a déclaré le diplomate, ajoutant qu'il était «excellent, excellent».
Pour rappel, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdoğan se sont entendus à Sotchi afin de mettre en place une zone démilitarisée large de 15 à 20 km le long de la ligne de contact entre les forces gouvernementales et les groupes d'opposition armés dans le gouvernorat d'Idlib d'ici au 15 octobre. Les ministres de la Défense russe et turc ont signé de leur côté un mémorandum sur la stabilisation de la situation dans la zone de désescalade d'Idlib. L'un des points de ce mémorandum prévoit la réouverture des routes Alep-Lattaquié et Alep-Idlib avant la fin de l'année en cours.
Le gouvernorat d'Idlib se trouve entre les mains des terroristes du Front al-Nosra* depuis 2015. Les membres de groupes radicaux qui avaient refusé de se rendre aux forces gouvernementales syriennes lors des opérations antiterroristes à Alep, à Homs et dans la Ghouta orientale ont été évacués par des couloirs humanitaires aux termes des accords sur la réconciliation. Des membres du Front al-Nosra* et de Daech* y avaient également été transférés depuis le sud et le sud-ouest de la Syrie, dont le territoire a été complètement libéré des terroristes le long de la frontière israélienne et jordanienne.
*Organisation terroriste interdite en Russie