Sept batteries de systèmes antiaériens S-300 russes suffiraient pour protéger tout l’espace aérien syrien, mais Damas pourrait compter sur trois ou cinq batteries, a déclaré lundi à Sputnik Sergueï Soudakov, professeur de l’Académie des sciences militaires de Russie.
«À mon avis, nous pourrions livrer sept batteries de S-300 en Syrie. C’est beaucoup, mais cela nous permettrait de clore le problème de protection du ciel syrien. Toutefois, une si grande livraison est peu probable. Mais trois ou cinq batteries contrôleraient déjà un vaste territoire, toutes les régions du pays où la Russie mène son opération antiterroriste», a indiqué M.Soudakov.
Selon lui, les systèmes de brouillage, que les militaires utiliseront en Syrie parallèlement aux systèmes S-300, empêcheront les avions d’un agresseur potentiel de pénétrer dans leur zone d’activité.
D’après M.Choïgou, Moscou équipera les postes de commandement de la défense antiaérienne syrienne de systèmes automatisés de gestion de combat qui sont actuellement présents uniquement dans l’arsenal de l’armée russe. La Russie brouillera en outre la navigation par satellite, les radars de bord et les systèmes de communication des avions militaires attaquant des cibles sur le territoire syrien et livrera des systèmes S-300 à la Syrie d’ici deux semaines.
Le sénateur Viktor Bondarev, membre du Conseil de la Fédération (chambre haute au parlement russe) et ex-commandant en chef des Forces aérospatiales russes, a plus tard précisé que la Russie pourrait fournir plus d’une batterie de S-300 à l’armée syrienne.