L’Algérie réagit aux récents combats ayant frappé la capitale libyenne

© AFP 2024 MAHMUD TURKIAUne vue aérienne de Tripoli, archives
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Le ministère algérien des Affaires étrangères a exprimé, le 23 septembre, dans un communiqué, l’inquiétude de l’Algérie face à la grave détérioration de la situation sécuritaire en Libye, en appelant les différentes parties à faire taire les armes et faire valoir la sagesse.

Les combats qui font rage dans la capitale libyenne Tripoli, entre différentes factions, inquiètent au plus haut niveau l'Algérie qui a lancé un appel «urgent» à tous les groupes libyens pour mettre fin aux affrontements, a indiqué le 23 septembre le ministère algérien des Affaires étrangères dans un communiqué, selon l'Algérie Presse Service (APS).

«L'Algérie suit avec préoccupation les récents développements que connaît la situation en Libye marquée par l'intensité de la violence à Tripoli et ses graves conséquences sur la population qui paye le prix fort en pertes de vies humaines, de blessés, de personnes déplacées et de destruction d'infrastructures», indique le communiqué.

Selon le ministère, «ces graves dérives éloignent davantage la perspective de la solution politique à laquelle aspire le peuple frère libyen et rappelle l'importance capitale de la défense des intérêts suprêmes de la Libye avant toute autre considération, loin de toute ingérence extérieure, et ce dans le cadre de l'approche consensuelle prônée par les Nations unies».

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Tout en affirmant que l'Algérie n'épargnera aucun effort, «comme elle l'a toujours fait», pour aider la Libye à aller dans la voie du dialogue inclusif et de la réconciliation nationale ainsi que pour «la mise en place d'institutions nationales fortes et unies», la même source a indiqué que «l'Algérie lance un appel urgent à toutes les parties libyennes afin de mettre fin aux affrontements et de faire prévaloir la raison et la sagesse».

Sept années après la mort de Mouammar Kadhafi, la Libye souffre d'un cadre étatique en ruine et de divisions entre administrations rivales. L'est du pays mais aussi la capitale Tripoli sont régulièrement le théâtre d'affrontements entre groupes armés. Les combats entre les deux parties se sont embrasés depuis fin août et ont déjà fait, au total, une quarantaine de morts et plus de 100 blessés.

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La Libye patauge dans l'instabilité politique et sécuritaire depuis la chute du dirigeant libyen, en 2011, chassé du pouvoir par une insurrection soutenue par une coalition militaire internationale. Depuis, le pays est partagé en deux centres de pouvoir. À l'est, à Tobrouk, siège le parlement élu par la population locale. À l'ouest, dans la capitale Tripoli, se trouve le gouvernement d'entente nationale dirigé par Fayez el-Sarraj, formé avec le soutien de l'Onu et de l'UE. Les autorités de l'est agissent indépendamment de Tripoli et coopèrent avec l'Armée nationale libyenne du maréchal Khalifa Haftar, qui mène une guerre d'usure contre les djihadistes.

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