«Aujourd'hui, l'arabe est considéré comme la deuxième langue la plus parlée en France et est la source du langage riche des rues. Environ cinq millions de citoyens français ont des racines familiales dans le monde arabe, principalement en Algérie, au Maroc et en Tunisie. Pourtant, l'enseignement de la langue dans les écoles est jugé suspect, voire dangereux. Seulement 13.000 élèves français étudient l'arabe, soit 0,2% de tous les élèves du secondaire qui choisissent une deuxième langue», écrit The Economist dans son article.
Selon le magazine, «il n'est donc pas surprenant» que la grande majorité des élèves français optent pour l'anglais comme première langue étrangère, avec 5,5 millions d'élèves au total inscrits dans des classes du secondaire. Bien que l'allemand eu été autrefois le second choix traditionnel, il a depuis longtemps été dépassé par l'espagnol, précise The Economist.
The Economist rappelle ensuite que le ministre de l'Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a récemment déclaré que l'enseignement de l'arabe devrait être plus largement diffusé et qu'il devrait être considéré comme une «très grande langue littéraire» et être étudié pas seulement par les élèves d'origine nord-africaine.
Pourtant, l'idée de M.Blanquer a déclenché une série de désagréments, précise l'article. Nicolas Dupont-Aignan, par exemple, l'a qualifiée de «début d'une arabisation de la France». The Economist se souvient que parmi d'autres politiciens n'ayant pas soutenu l'idée du ministre figurent le maire de Béziers Robert Ménard ou le député Louis Aliot.
«À moins que les écoles françaises ne contribuent à faire sortir l'enseignement de l'arabe des imams […], l'arabe restera un emblème de la religion plutôt qu'une langue mondiale respectée comme les autres», résume l'article.