La Russie réfléchit à la possibilité de construire sa propre fusée réutilisable, les concepteurs devant notamment prendre en considération l'expérience de la société SpaceX qui appartient à Elon Musk, a déclaré à Sputnik une source au sein du Fonds des recherches avancées (FPI).
Selon l'interlocuteur de l'agence, les spécialistes russes ont passé en revue tous les projets qui existent dans le monde.
«Chaque projet a sa propre spécificité concernant notamment la présence de cosmodromes, de bases, la situation géographique, etc. Pour la Russie, la solution la plus intéressante est celle de l'utilisation de lanceurs ailés», a déclaré l'expert.
En août, les États-Unis ont testé leur nouvelle fusée météo réutilisable SARGE (Suborbital Autonomous Rocket with GuidancE). La fusée testée sur un terrain à New Mexico, a atterri en parachute quinze minutes après avoir été lancée.
Des médias avaient précédemment annoncé que le centre Khrounitchev étudiait plusieurs types de lanceurs spatiaux au premier étage récupérable. Les ingénieurs du centre ont notamment évalué les avantages et les inconvénients des modules à atterrissage vertical, doté d'ailes et d'un module utilisant des moteurs et des parachutes pour redescendre sur Terre.
Ce n'est pas le premier projet d'un lanceur réutilisable à voir le jour en Russie.
Le Fonds des recherches avancées, Roskosmos et le Consortium aéronautique unifié (OAK) avaient mené une étude préparatoire dans le but de fabriquer une fusée légère à usages multiples. Les concepteurs s'appuyaient sur les résultats des recherches réalisées par le centre Khrounitchev au début des années 2000 et en 2011-2013 quand ce dernier travaillait sur un module réutilisable pour le lanceur Angara. À l'époque, on avait néanmoins considéré l'idée d'une fusée ailée comme un projet non-rentable.
Le groupe S7, propriétaire du projet de tirs spatiaux depuis une plate-forme maritime Sea Launch, avait aussi fut un temps évoqué la création d'un lanceur moyen réutilisable Soyouz-5SL.