L'Iran continue sa stratégie d'extension de son influence dans la région d'Afrique du nord et de l'ouest, particulièrement dans les pays de la côte atlantique, en s'appuyant sur l'aide du Front Polisario. C'est ce qu'a affirmé le 17 septembre Nasser Bourita, ministre marocain des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, dans un entretien avec le site américain Breitbart, rapporte l'agence de presse officielle marocaine MAP.
«L'Iran veut utiliser son soutien au Polisario pour transformer le conflit régional, entre l'Algérie et le Polisario d'un côté et le Maroc de l'autre, en un moyen à même d'étendre son pouvoir en Afrique du nord et de l'ouest, particulièrement dans les États de la côte atlantique», a déclaré le diplomate, en précisant qu'il ne s'agissait-là que «d'une facette de l'offensive» que mène Téhéran en Afrique.
Évoquant l'activité présumée des Iraniens au sein de son propre pays, le Maroc, M. Bourita a fait savoir qu'«aujourd'hui, ils [les Iraniens, ndlr] sont en train d'entreprendre les mêmes efforts dans d'autres pays d'Afrique du nord. Ils attirent certains de nos jeunes en leur accordant des bourses». Selon lui, «Téhéran se livre aussi à des actions "missionnaires" auprès de la communauté marocaine établie à l'étranger, notamment en Belgique».
À cet effet, le responsable marocain a souligné que l'administration Trump disposait de «tout ce qui est nécessaire pour aller de l'avant dans cette question et nous sollicitons son soutien» pour apurer leur plan.
Après la décision de Rabat de rompre ses relations diplomatiques avec l'Iran, la Ligue des États arabes a déclaré d'être solidaire du Maroc.
Une semaine plus tard, le 8 mai, Donald Trump avait annoncé qu'il retirait son pays de l'accord signé à Vienne en juillet 2015, en vertu duquel l'Iran avait accepté de brider son programme nucléaire, s'engageant à ne jamais chercher à obtenir la bombe atomique en échange de la levée d'une partie des sanctions internationales visant la République islamique.