Au cas où les terroristes violeraient la zone démilitarisée mise en place dans le gouvernorat d'Idlib, en Syrie, la Russie et la Turquie auront les mains déliées pour entamer leur élimination, a déclaré dans une interview à Sputnik Vladimir Djabarov, premier vice-président de la commission des affaires étrangères du Conseil de la fédération (chambre haute du parlement russe).
«Nous avons trouvé une solution raisonnable à une situation difficile. La mise en place d'une zone démilitarisée permettra d'éviter tout contact direct entre les terroristes et l'armée syrienne», a-t-il constaté.
«Si les terroristes commencent à transgresser la zone, nos pays, la Russie et la Turquie, auront une bonne raison d'entamer leur élimination», a souligné Vladimir Djabarov.
Il a indiqué que les décisions prises ce lundi avaient «coupé l'herbe sous le pied des provocateurs qui tentent d'organiser une "attaque chimique" des autorités syriennes» dans la région.
«La décision de créer une zone démilitarisée et d'établir le contrôle dans la région permettra d'éviter une nouvelle tragédie en Syrie, malgré les préparatifs d'une nouvelle "attaque chimique" par les provocateurs. La situation était extrêmement tendue, il y avait déjà des informations sur des scènes tournées, sur une attaque supposée, sur l'arrivée d'armes dans la région», a-t-il rappelé.
Vladimir Poutine a annoncé à l'issue de sa rencontre avec Recep Tayyip Erdogan à Sotchi qu'ils s'étaient accordés sur la création d'une zone démilitarisée le long de la ligne de démarcation entre les groupes d'opposition et les forces syriennes dans le gouvernorat d'Idlib. Ainsi, Moscou et Ankara ont décidé de mettre en place vers le 15 octobre prochain, le long de la ligne de contact entre les forces gouvernementales et les groupes d'opposition armés, une zone démilitarisée large de 15 à 20 kilomètres.