Alors que la polémique autour l'affaire Skripal va bon train, les autorités britanniques estiment que Londres ne serait pas en mesure d'adopter dès maintenant de nouvelles sanctions antirusses, rapporte le quotidien The Daily Telegraph.
Selon le journal, il est question de l'amendement Magnitsky, accepté par le parlement britannique en mai dernier.
«L'amendement ne sera pas appliqué tant que le Royaume-Uni ne sera pas sorti de l'Union européenne», a annoncé le vice-ministre du ministère britannique de l'Intérieur, Ben Wallace.
Selon le ministre, l'analogue britannique de la loi Magnitsky fera partie de la nouvelle loi sur les sanctions du Royaume-Uni après le Brexit.
«Nous sommes prêts à appliquer de nouvelles mesures après le Brexit», a-t-il toutefois affirmé.
Rappelons que récemment, les deux suspects désignés par les autorités britanniques ont accordé un entretien à la chaîne RT dans lequel ils ont rejeté toutes les accusations portées contre eux. Le 5 septembre dernier, la police britannique a lancé un mandat d'arrêt contre deux ressortissants russes.
La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down avaient reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'où provenait l'agent innervant utilisé dans la tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a à plusieurs reprises demandé à Londres de lui permettre de participer à cette enquête.