Après que la cour d'assises de Paris a condamné deux ex-skinheads impliqués dans la mort du militant antifasciste Clément Méric, tué lors d'une rixe en 2013, ses parents ont été interrogés par des journalistes. Le père de Clément a affirmé que la décision de la cour d'assises «établit des responsabilités»:
«Ce qui est important aussi c'est qu'elle fait un sort au mensonge concernant le comportement de Clément et de ses amis dans cette affaire. Il y a eu des agresseurs, il y a eu des agressés, ils ne sont pas renvoyés dos à dos contrairement à ce qui a été trop souvent fait pendant ces cinq dernières années.»
La mère de Clément a tenu à souligner que, pour eux, la décision de la cour était «une responsabilité morale collective»:
«Ceci étant, l'incarcération n'est jamais une victoire et nous considérons que ce qui importe aujourd'hui c'est de continuer à lutter contre tout ce qui fait le terreau de l'extrême droite, c'est-à-dire les inégalités, c'est-à-dire le déficit d'éducation, c'est-à-dire le manque de solidarité.»
Le 5 juin 2013, Clément Méric succombait à des coups reçus lors d'un affrontement avec des skinheads en plein cœur de Paris, en marge d'une vente privée de la marque Fred Perry. Le procès devant les assises de Paris de trois skinheads poursuivis pour la mort de Clément Méric s'est ouvert le 4 septembre 2018.