On assiste à présent à une escalade de la campagne anti-chinoise sous prétexte de la défense des droits de l'Homme dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang, a estimé Alexandre Lomanov, de l'Institut russe de l'Extrême-Orient, dans un entretien accordé à Sputnik.
«C'est une excellente illustration de la manière dont les litiges économiques non résolus se transforment en conflit politiques […] Aussi, ne serais-je pas étonné si, dans un certain temps, l'administration américaine soulevait la question du Tibet», a déclaré l'interlocuteur de l'agence.
Un politologue chinois souhaitant garder l'anonymat a qualifié d'ingérence dans les affaires intérieures de son pays la campagne déchaînée par Washington sous prétexte de défense des droits de l'Homme dans le Xinjiang.
«Les États-Unis n'ont jamais cessé de s'ingérer dans le problème du Xinjiang. […] Leur objectif est de dresser les ethnies en Chine les unes contre les autres, de s'immiscer dans la politique ethnique et religieuse du pays, d'essayer de diviser et de saper la Chine. Le problème de la mer de Chine méridionale, la guerre commerciale et le prétendu problème des droits de l'Homme au Xinjiang font partie de la stratégie américaine à l'égard de la Chine. […] L'objectif en est de retenir la Chine et de la considérer en tant qu'adversaire stratégique des États-Unis», a résumé l'interlocuteur de Sputnik.