Dans une publication récente, la Fondation anti-corruption affirme que les produits de bouche pour la Garde nationale sont achetés à des prix supérieurs à ceux du marché. Les dépenses ont grimpé quand, à la fin de l'année 2017, la fabrique de viande Amitié des peuples a obtenu le monopole de la fourniture de produits carnés pour la Garde nationale, selon la Fondation.
«Vous avez utilisé à mon encontre des expressions injurieuses et calomnieuses et ce n'est pas la coutume dans le milieu des officiers de pardonner facilement», a déclaré M.Zolotov dans un message vidéo publié sur YouTube. «Depuis l'époque la plus lointaine, on frappait l'offenseur au visage et on le défiait en duel. Monsieur Navalny, personne nous empêche de redonner vie à ces traditions, au moins en partie, je vous demande satisfaction».
Les organes du contre-espionnage, du parquet militaire, de la Cour des Comptes, les services de la sécurité intérieure, en coopération avec la Garde nationale, s'emploient activement à détecter la corruption au sein de la Garde nationale, a-t-il souligné:
«Oui, il y en a [de tels dysfonctionnements], ils existent. C'est pourquoi nous luttons contre, et cherchons les coupables. Selon la gravité de leurs fautes, on les licencie ou on les traduit en justice — voilà l'état de choses chez nous».
En guise d'exemple, M.Zolotov a cité le chiffre mentionné par la Fondation anti-corruption: selon l'ONG, le prix d'achat des jus de fruits après que la Garde nationale a changé de fournisseur est monté de 40 jusqu'à 87 roubles (environ de 0,5 euro et à un euro).
Dans ce contexte, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a estimé que parfois «il fallait combattre les calomnies insolentes par tous les moyens». Le chef de la Garde nationale n'a pas discuté de sa proposition à Alexeï Navalny avec le Kremlin, a ajouté M.Peskov, ne trouvant pas de menace physique à l'opposant dans les propos de M.Zolotov.
Alexeï Navalny purge actuellement une peine de 30 jours de prison pour des infractions commises lors de l'organisation de la «Grève des électeurs» en janvier 2018.