Organisant des exercices sur le sol syrien, les États-Unis violent le droit international, tandis que le secteur de ces manœuvres pourrait indiquer que la coalition s'entraîne à agir en accord avec les radicaux, a affirmé Frants Klintsevitch, vice-président de la commission de la défense du Conseil de la Fédération (chambre haute du parlement russe).
«C'est frappant: les États-Unis appellent la Russie à faire preuve de retenue en Syrie, mais organisent eux-mêmes sur son territoire des exercices à objectifs flous sans disposer de quelque mandat que ce soit de la part des autorités légales du pays», a-t-il indiqué dans une interview à Sputnik.
Selon lui, non seulement le fait même des exercices, mais également le lieu de leur déroulement suscitent des questions, car il s'agit «de la garnison d'Al-Tanf grouillant de radicaux».
«Il semble que la région ait été choisie spécialement, tandis que les exercices servent à s'entraîner à agir de concert avec les radicaux qui mènent une lutte armée contre le gouvernement syrien», a-t-il constaté.
Frants Klintsevitch estime que ces manœuvres prouvent mieux que tout autre indice l'intention des États-Unis: «rester en Syrie pour un temps indéterminé et soutenir jusqu'au bout les radicaux».
Les forces de la coalition anti-Daech* dirigée par les États-Unis ont entamé vendredi des exercices dans l'est de la Syrie, a annoncé le site de la coalition, précisant qu'il s'agissait du secteur de la garnison d'Al-Tanf et dans un rayon de 55 km autour.
La garnison d'Al-Tanf abrite une base militaire américaine en Syrie où sont formés et armés des détachements de l'opposition syrienne. Le camp de réfugiés de Rukban est situé dans une «zone de sécurité» à proximité de la base militaire américaine d'Al-Tanf, déployée illégalement en avril 2017 sous le prétexte de la lutte antiterroriste.
*Organisation terroriste interdite en Russie