En dépit des sanctions américaines contre la Russie, les deux pays font toujours des affaires, dont le plus récent exemple est le contrat controversé sur l'achat de quatre moteurs-fusées assemblés par le holding d'Etat russe Energomach pour la société américaine Orbital ATK, selon le quotidien Handelsblatt. Il s'agit en fait de moteurs du type RD-181, une version développée exclusivement pour l'exportation, qu'Energomach devra livrer jusqu'en 2021.
L'essentiel est que le programme ISS est civil, souligne le quotidien. En dépit de cela, le Congrès américain n'a de cesse ces dernières années de critiquer la dépendance du Pentagone vis-à-vis des technologies spatiales russes sur fond de sanctions antirusses et de relations bilatérales qui vont de mal en pis. Mais dans ce cas, résume le journal, la transaction serait plus importante que la politique: le développement de leurs propres moteurs coûterait aux États-Unis, selon des experts, au moins trois milliards de dollars.
Les négociations actuelles entre la Russie et les États-Unis sur un achat d'armes posent bien des questions, souligne le journal: fin août, les médias russes ont relaté que les deux pays débattaient de la livraison d'armes légères aux forces de l'ordre américaines. Il s'agit de pistolets de type Osa (Guêpe), qui font partie des «armes non-létales». Depuis 2016, de telles armes sont mises à la disposition des policiers dans l'État de l'Arizona.
Il est intéressant de noter, poursuit le quotidien, que le producteur d'Osa, Tekhmach, ne figure que sur la liste des sanctions de l'UE, bien que la liste noire des Américains soit bien plus longue. Voici une exception qui remet en cause le principe même de fermeté de la politique des sanctions antirusses, conclue le journal.