La vague de changements ayant ébranlée l'Armée nationale populaire (ANP), décidée par le Président Abdelaziz Bouteflika suite à la saisie, le 29 mai, de 701 kg de cocaïne dans le port de la ville d'Oran, a pour objectif le parachèvement de sa professionnalisation et consacre son retrait définitif de la vie politique du pays. C'est ce qu'a indiqué la revue EL Djeich (l'Armée) dans son numéro du mois de septembre.
«Les dernières nominations viennent consacrer le principe de l'alternance aux postes de responsabilité sur la base des critères de la compétence et du mérite», a écrit l'organe de l'ANP dans son éditorial.
Pour rappel, l'affaire de la saisie de la cocaïne le 29 mai dernier dans le port d'Oran par les forces navales a suscité une vague de changements dans les corps constitués de l'État algérien, touchant en premier lieu la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) et la gendarmerie nationale pour finir par l'ANP.
Face à cette situation préoccupante, aggravée par l'instabilité externe à la frontière est du pays, partagée avec la Tunisie et la Libye, et à la frontière sud limitrophe avec la région du Sahel, où sévissent des groupes terroristes sur fond de grave crise migratoire, le Président Abdelaziz Bouteflika avait appelé, le 20 août, les Algériens à créer un front populaire interne pour garantir la stabilité du pays en prenant exemple sur les éléments de l'Armée nationale populaire (ANP) et tous les autres organes de sécurité.