L'Algérie a suffisamment de ressources financières pour faire face à ses dépenses et n'a nullement besoin de recourir à l'endettement extérieur, a affirmé le 6 septembre à Alger Ferid Belhadj, le vice-président de la Banque mondiale (BM) chargé de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), dans un entretien accordé à l'Algérie Presse Service (APS).
«Notre engagement [de la Banque mondiale, ndlr] en Algérie n'est pas basé sur le financement de projets», a déclaré le responsable. «L'Algérie a suffisamment de financements et n'a besoin d'emprunter ni auprès de la Banque mondiale ni auprès de quelqu'un d'autre», a-t-il affirmé en précisant que «notre engagement avec l'Algérie est un engagement que nous avons élevé au niveau d'un dialogue et d'un échange d'expériences».
S'exprimant sur le modèle économique mis en place par les autorités algériennes, M.Belhadj a confié que «nous prenons l'expérience algérienne et nous voyons dans quelle mesure elle est pertinente et dans quelle mesure elle peut être appliquée avec des adaptations dans d'autres pays». «D'autre part, nous prenons les expériences de la Banque mondiale à travers ses recherches et son travail d'analyse que nous proposons à la partie algérienne», a-t-il ajouté, en lançant que «c'est véritablement un échange de connaissances et aussi un travail dans lequel la coopération technique devient un axe fondamental dans la relation entre la Banque mondiale et l'Algérie».
Le ministre algérien avait tenu ces propos en réponse aux recommandations du Font monétaire international (FMI), dans son dernier rapport sur l'évaluation de l'économie algérienne, publié le 13 juin 2018. Le FMI avait en effet demandé au gouvernement algérien l'arrêt du financement non conventionnel (le recourt au financement direct du Trésor auprès de la Banque d'Algérie) de son budget dès l'année 2018, et de recourir à d'autres moyens de financement, entre autres l'endettement extérieur. Le responsable algérien a catégoriquement refusé de recourir à ce dernier.