Toutes les allégations formulées à l’encontre de Moscou dans le cadre de l’affaire Skripal sont fabriquées de toutes pièces et Londres n’a pas sur quoi se baser, a déclaré la diplomatie russe dans un communiqué, commentant la déclaration commune formulée par plusieurs pays occidentaux, dont la France.
«La Russie a déclaré à plusieurs reprises et à différents niveaux qu’elle n’avait aucun lien avec ce qui s’était passé à Salisbury et à Amesbury. Beaucoup de fois, nous avons proposé à la partie britannique d’enquêter par des efforts conjoints sur ces incidents. La réaction négative face à nos appels à la coopération et le refus pendant six mois d’autoriser l’accès aux citoyens russes Sergueï et Ioulia Skripal, annoncés victimes d’un attentat, ne font que renforcer notre certitude que Londres n’a rien trouvé pour fonder ses prétentions. Toutes les allégations à notre encontre sont fabriquées», indique le ministère.
Paris, Berlin, Washington et Ottawa se sont ralliés jeudi à Londres qui estime que l'attaque contre l'ex-agent double Sergueï Skripal et sa fille Ioulia à Salisbury avait été «fort probablement» approuvée par le gouvernement russe et effectuée par des agents du renseignement russe, selon le porte-parole de la Première ministre britannique Theresa May.
Le ministère russe des Affaires étrangères a dénoncé le 5 septembre les allégations que Theresa May a lancées le même jour contre la Russie dans le cadre de l'affaire Skripal. Selon la diplomatie russe, la déclaration de Mme May a suivi la publication du nouveau rapport de l'OIAC sur les empoisonnements à Salisbury et à Amesbury. Pourtant, ce rapport ne désigne pas le pays qui aurait pu produire l'agent toxique qui a été utilisé dans les deux cas.
La police britannique a lancé ce mercredi un mandat d'arrêt contre deux ressortissants russes suspectés d'implication dans l'empoisonnement de l'ex-agent double Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, en mars dernier à Salisbury. La diplomatie russe a demandé à Londres de fournir des preuves concrètes, dont leurs empreintes digitales. Selon la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, l'ambassadeur britannique a déjà déclaré que «la partie britannique ne fournirait aucun document».