La chef de la diplomatie autrichienne appelle à porter un autre regard sur la Russie

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Déplorant l’absence de démarches concrètes pour améliorer les relations avec Moscou, Karin Kneissl invite les pays européens à mettre un terme à l’atmosphère de méfiance et à faire de la Russie un allié en Syrie et au Yémen.

L'Europe devrait modifier son attitude envers la Russie, appelle Karin Kneissl, chef de la diplomatie autrichienne, dans les colonnes du journal allemand Die Welt.

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La ministre estime que tous les pays d'Europe réalisent la nécessité de réviser ces relations. Dans cette optique, la diplomate cite les propos tenus la semaine dernière par Emmanuel Macron, qui prônait notamment «l'aggiornamento complet de notre relation avec la Russie», invitant notamment à impliquer Moscou dans les discussions concernant la sécurité et la défense européennes.

Or, note Karin Kneissl, aucune démarche concrète pour améliorer les relations avec Moscou n'a depuis été entreprise. Si les premières tentatives de renouer avec le Kremlin remontent au début des années 2000, le dialogue a été éclaboussé par plusieurs événements, dont la proclamation de l'indépendance de Kosovo, l'agression géorgienne contre l'Ossétie du Sud ainsi que le rattachement de la Crimée à la Russie.

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Qui qu'il en soit, poursuit Mme Kneissl, l'Europe devrait mettre un terme à cette atmosphère de méfiance dans ses rapports avec Moscou. À cet égard, elle propose entre autres de faire de la Russie un allié en Syrie et au Yémen.

Les relations entre la Russie et l'Occident sont entrées dans une nouvelle spirale de tensions après le rattachement de la Crimée à la Russie suite au coup d'État en Ukraine en 2014. Accusée par l'Occident d'ingérence et frappée de sanctions, la Russie a répondu par un embargo sur les importations de produits alimentaires.

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