Invité de l'émission «Le Grand Jeu» sur la Première chaîne de télévision russe, Sergueï Lavrov a évalué la situation dans la zone de désescalade d'Idlib en Syrie.
«Il ne reste plus aujourd'hui qu'une seule zone de désescalade, celle d'Idlib, où sont concentrés plusieurs dizaines de milliers de terroristes, essentiellement membres du Front al-Nosra*. Un élément fondamental de tous les accords sur les zones de désescalade était l'obligation de retirer les forces armées de l'opposition modérée des zones contrôlées par les terroristes pour que ceux-ci reçoivent la punition qu’ils méritent», a-t-il déclaré.
Selon le ministre, les trois autres zones de désescalade (Goutha orientale, deux régions des gouvernorat de Deraa et Quneitra, une région du gouvernorat de Homs) sont libérées des radicaux et leur population civile est en train de reprendre une vie normale.
Le ministre russe des Affaires étrangères a d'ailleurs fait remarquer que la Russie avait décelé le souhait implicite des États-Unis de soustraire le groupe terroriste du Front al-Nosra* à une frappe en Syrie.
La semaine dernière, l'envoyé spécial de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura, a déclaré que la zone de désescalade d’Idlib abritait environ 10.000 terroristes, dont des membres d’al-Nosra* et d’al-Qaïda* sans compter leurs familles.
* Organisations interdites en Russie