Monica Lewinsky, qui a assisté lundi dernier à une «discussion en directe» au Jerusalem Convention Center, a dû faire face à une question indiscrète de la part de la présentatrice Yonit Levi, qui a évoqué les assertions de Bill Clinton datant du juin dernier selon lesquelles «il ne se croyait pas obligé à présenter des excuses personnelles à Mme Lewinsky», relate le journal The Hill.
«Vous attendez-vous toujours à ses excuses? Des excuses personnelles?», lui a alors demandé la présentatrice. «Je suis désolé, je ne peux pas faire ça», a répondu Mme Lewinsky, avant de déposer son micro et de quitter la scène.
.@MonicaLewinsky walking out abruptly on @LeviYonit (chief anchor at @NewsChannelIL) few seconds into her on stage live Interview after being asked: do you still expect a personal apology from Pres. Clinton. “Sorry, i cant do this”. pic.twitter.com/ZN3BiGViwF
— Tal Schneider טל שניידר تال شنايدر (@talschneider) 3. September 2018
Mme Lewinsky a expliqué plus tard dans un communiqué partagé sur Twitter qu'elle avait quitté la scène parce qu'elle et Mme Levi avaient choisi à l'avance «les questions pour l'interview» et qu'elle avait explicitement fait savoir que toute question sur Bill Clinton était «hors limite».
so here’s 👇🏻 what happened… pic.twitter.com/Y7gLs3SDLF
— Monica Lewinsky (@MonicaLewinsky) 3. September 2018
«Quand elle m'a posé cette question, avec un mépris flagrant pour notre accord, je me suis rendue à l'évidence que j'avais été induite en erreur», a souligné Mme Lewinsky. «Je suis partie parce qu'il est plus important que jamais que les femmes se défendent et ne permettent pas aux autres de contrôler leur discours.»
Channel 2 News, responsable du tournage en question, a déclaré dans un communiqué publié par The Jerusalem Post qu'il remerciait Mme Lewinsky pour sa prise de parole, «respectait sa sensibilité et lui souhaitait bonne chance».
Le romance du chef de l'État américain a été percé à jour accidentellement. La jeune femme s'est confiée à une amie travaillant dans l'administration présidentielle, Linda Tripp, avec qui elle avait travaillé auparavant au Pentagone. Et cette dernière a tout raconté à son tour au procureur spécial Kenneth Starr. Le récit de la relation entre Clinton et Lewinsky était devenu la cerise sur le gâteau pour orner les autres enquêtes de Starr visant Clinton.
Le Président a dû se justifier en clamant qu'il n'avait pas eu de relation sexuelle avec Monica. Cela a constitué la base de l'accusation contre Clinton de mensonge sous serment. Ce dernier a réussi à éviter la destitution, alors que Monica Lewinsky a quant à elle disparu des écrans.