Dans sa lettre d'accusations du 26 août dernier, l'archevêque Carlo Maria Vigano, nonce apostolique à Washington entre 2011 et 2016, réclame la démission du pape François sur la base d'allégations gratuites, a déclaré à Sputnik Hernán Reyes, correspondant de l'agence argentine Telam au Vatican.
«Nous avons affaire à un complot contre le pape François dans les milieux conservateurs et dont l'épicentre est aux États-Unis. […] The Washington Post qui, comme The Wall Street Journal, fait du lobbying pour les intérêts des États-Unis, en parle beaucoup», a constaté l'interlocuteur de l'agence.
Le journaliste a rappelé que certains milieux étaient en désaccord avec le chef de l'Église catholique sur bien des points, qu'il s'agisse de son souci de l'environnement, de ses attaques contre les fabricants d'armes ou l'industrie du pétrole, et qu'ils auraient bien pu ourdir un complot contre le pape.
«Le pape a beaucoup critiqué ce qu'on appelle le "pouvoir réel", notamment le monde des finances et de l'argent, ainsi que la conception du monde qui place au centre de l'Univers le marché et non l'homme», a expliqué l'interlocuteur de Sputnik.
Dans un document de 11 pages diffusé lors du déplacement du chef d'Église catholique en Irlande, Carlo Maria Vigano affirme avoir alerté en juin 2013 le pape François nouvellement élu des abus sexuels dont était incriminé le cardinal Theodore McCarrick. L'archevêque accuse le souverain pontife d'avoir couvert des faits d'abus et l'appelle à démissionner.