Le gouvernement libyen d'union nationale siégeant à Tripoli a décrété dimanche l'état d'urgence dans la capitale et ses environs en raison des violences incessantes. Les affrontements opposant depuis plusieurs jours à Tripoli différentes milices qui se qualifient de pro-gouvernementales ont fait, selon un bilan officiel, une quarantaine de morts et plus de cent blessés.
Selon les médias locaux, les tirs contre un camp de réfugiés à Tripoli, ont fait au moins quatre morts et sept blessés, a annoncé la chaîne Sky News Arabia.
«Quatre personnes ont été tuées et sept autres blessées dimanche soir quand un obus s'est abattu dans le camp de Fellah abritant des réfugiés de Tawargha», a-t-elle indiqué.
«Les détenus ont pu ouvrir les portes et quitter la prison après avoir appris que des affrontements entre milices rivales avaient éclaté près de la prison d'Ain Zara», a annoncé la police.
La capitale et ses environs sont en proie à des combats acharnés qui ont éclaté le 26 août, quand la Septième Brigade, qui affirme dépendre du ministère de la Défense formé par le gouvernement d'union nationale et dont la quasi-totalité des hommes viennent de la ville de Tarhouna située à plusieurs dizaines de kilomètres au sud-est de Tripoli, a marché vers la capitale, où elle s'est heurtée à des milices tripolitaines, notamment la Brigade des révolutionnaires de Tripoli, qui font partie formellement du ministère de l'Intérieur du gouvernement d'union nationale.
Cette situation ainsi que le vide sécuritaire qui s'est instauré en Libye ont provoqué la montée de l'activité de milices rebelles et d'organisations terroristes. Vu l'absence d'un pouvoir centralisé et d'une armée unique, la Libye s'est transformée en une plaque tournante de la contrebande et des migrations clandestines d'Afrique vers l'Europe.