En 2017, 1.453 crimes antisémites ont été recensés en Allemagne. Selon une investigation des journalistes de la radio Deutschelandfunk, en général, ces crimes relèvent généralement de la négation de la Shoah et des discours contre le gouvernement d'Israël.
Les affrontements qui se sont intensifiés depuis 2014 dans la bande de Gaza se sont reflétés négativement sur les sentiments du public allemand. Aux yeux de nombreux représentants démocrates de gauche et des Verts, Israël est associé à un État raciste. Ces sentiments se sont ajoutés aux traditionnelles effluves antisémites caractéristiques des milieux néonazis.
Ces dernières années, de nombreux actes antisémites sont le fait d'immigrés. C'est pourquoi, en Allemagne, circule aujourd'hui l'idée qu'un nouvel antisémitisme a fait son apparition, ce qui permet à certains politiciens de parler du «problème importé» de l'attitude négative envers les juifs. Même la chancelière allemande Angela Merkel a constaté début 2018 qu'à présent l'Allemagne était confrontée «à un nouveau phénomène», parce que dans le pays étaient apparus «des réfugiés avec des racines arabes, qui nous apportent déjà une autre forme d'antisémitisme».
Toutefois, selon les statistiques policières, près de 90% des actes antisémites provient des extrémistes de droite.
La professeure en psychologie sociale Beata Küpper estime que la création d'un nouveau poste pour les problèmes d'antisémitisme dans les forces de l'ordre aidera à mieux analyser le milieu antisémite, y compris les motivations des antisémites. «Sinon, toutes les discussions à ce sujet seraient contemplatives», conclut-elle.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.