Sur fond de tensions entre Ankara et Washington, le dirigeant turc a commenté sa décision d'acheter des systèmes de défense antiaérienne russes S-400.
«Nous avons conclu avec la Russie un accord pour la livraison de S-400. Cela inquiète certains. Désolé mais nous n'allons pas demander l'autorisation à qui que ce soit», a tranché Recep Tayyip Erdogan, cité par le quotidien turc Milliyet.
Par ailleurs, il a souligné qu'Ankara avait également besoin de chasseurs US de cinquième génération F-35 et continuera de verser des acomptes à la partie américaine pour les recevoir.
En septembre 2017, la Russie a annoncé avoir signé un contrat prévoyant la livraison de systèmes de missiles S-400 à la Turquie. Selon une source diplomatique citée par les médias russes en juin dernier, la production des systèmes destinés à Ankara devrait être achevée en mai 2019.
Une source anonyme au sein du ministère turc des Affaires étrangères avait en juillet confié à Sputnik qu'Ankara poursuivait ses négociations avec les États-Unis sur l'achat de systèmes antimissiles américains Patriot. Selon le député du parti AKP et chef de la délégation turque à l'Assemblée parlementaire de l'Otan Berat Conkar, l'achat par la Turquie des S-400 «ne veut pas dire» qu'Ankara n'a pas l'intention d'acheter les systèmes Patriot.