Lors d'une rencontre avec les jeunes ayant remporté différents concours lors de l'année scolaire et universitaire 2017/2018 et avec leurs précepteurs, Vladimir Poutine a été prié de faire part de son expérience concernant les négociations internationales.
«Nous sommes tous des humains et les humains se comportent de manière différente en fonction de leur éducation, mode de vie, pratique et contacts avec leurs collègues», a indiqué le Président, effleurant très vaguement le sujet.
«Ce n'était pas hier. J'évoquais avec plusieurs collègues un problème régional très important, un problème clé, en présence des chefs d'État de cette région. Nous avons discuté pendant quatre heures, nous avons examiné les détails puis nous avons décidé de nous interrompre et de revenir sur la question un peu plus tard», a-t-il raconté.
Les négociations ayant repris après la pause, «l'un de mes collègues me dit tout à coup en présence de tous les autres: ‘Pourquoi discuter encore et toujours? On pourrait s'entendre entre nous, toi et moi, et eux, ils accepteront, qu'est-ce qu'ils pourront y faire?», a indiqué Vladimir Poutine.
Il a reconnu que ce moyen de régler le problème était «tout à fait inattendu» et l'avait pris au dépourvu.
«Tout le monde était là, il aurait pu me le glisser à l'oreille», a-t-il fait remarquer.
Il a confié avoir «refusé une proposition si séduisante parce qu'il devrait encore travailler avec ces personnes qui avaient toutes des intérêts légitimes devant être pris en compte, sans quoi aucune solution ne serait assez fiable ni stable».
«C'était l'unique fois, mais les situations sortant de l'ordinaire arrivent, bien qu'il y ait quand même certaines normes établies par la coutume, en l'occurrence par les traditions de négociation et d'examen des questions», a-t-il noté, en soulignant qu'en règle générale les pourparlers internationaux se déroulaient suivant un scénario traditionnel.
Il a ajouté que son expérience d'activité au sein des services secrets l'aidait grandement.
«Pour moi, l'analyse est très importante pour m'orienter dans ce qui se passe dans une région ou une autre, dans ce qui se prépare à l'encontre de notre pays ou en ce qui concerne les principaux points des développements internationaux», a-t-il indiqué, ajoutant qu'il avait dû se procurer des informations en contactant des personnes très différentes, «journalistes, scientifiques, étudiants et artistes».
«C'est une expérience colossale», a-t-il conclu.