Les autorités de la Centrafrique sont prêtes à négocier avec les groupes armés

© AP Photo / Jerome DelayDes combattats séléka en Centrafrique
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Les autorités de la République centrafricaine sont prêtes à dialoguer avec les groupes armés du pays, mais n'ont pas été invitées aux négociations à Khartoum, a déclaré à Sputnik le ministre de la Communication du pays, Ange Maxime Kazagui, rappelant que les groupes armés avaient formulé leurs propositions, ce qui simplifierait les pourparlers.

Les autorités de la Centrafrique sont prêtes à négocier avec les groupes armés du pays et ont d'ores et déjà reçu des propositions concrètes de leur part pour faire avancer le processus des pourparlers, a indiqué à Sputnik le ministre de la Communication du pays, Ange Maxime Kazagui, répondant à une question sur la rencontre, à Khartoum, de la direction des groupes armés.

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Il a indiqué que le gouvernement centrafricain n'avait pas été invité aux négociations à Khartoum et n'y avait pas participé. De ce fait, Ange Maxime Kazagui a noté qu'il ne pouvait pas commenter cette rencontre.

«Il y a eu des rencontres à Khartoum qui ont été organisées par la Russie, le Soudan et les groupes armés. Le gouvernement n'y était pas présent. Nous avons bien noté les conclusions de ces rencontres», a-t-il fait remarquer.

Toutefois, a-t-il poursuivi, des négociations sont en cours avec les groupes armés et leurs dirigeants ont transmis au chef de l'État leurs propositions, ce qui permettra de simplifier les négociations en vue «d'un accord définitif de paix».

«Nous espérons […] un accord responsable, durable et définitif», a-t-il noté.

Les principaux représentants des groupes armés centrafricains viennent de signer à Khartoum une déclaration d'entente. Parmi les signataires figurent Nourredine Adam (Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique), Ali Darassa (l'Union pour la paix en Centrafrique), Mahamat al-Khatim (Mouvement patriotique pour la Centrafrique) et Maxime Mokom (l'un des représentants du groupe anti-balaka). Ils ont apposé leurs signatures respectives en indiquant leur volonté d'une paix durable et d'une réconciliation.

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La situation dans le pays s'est aggravée en 2013 après le renversement du Président François Bozizé, au pouvoir depuis 2003. Les milices d'auto-défense chrétiennes anti-balaka (ou anti-machette) se sont opposées aux combattants du groupe islamiste Seleka, qui avait renversé le chef de l'État.

D'après les Nations Unies, durant le conflit jusqu'à un million de personnes ont dû quitter leur foyer et quelque 6.000 ont été tuées.

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