Emmanuel Macron a été clairement attaqué mardi par les deux principaux partisans de la ligne dure contre l'immigration illégale: le Premier ministre hongrois Viktor Orban et le ministre italien de l'intérieur Matteo Salvini, réunis à Milan.
«Il y a actuellement deux camps en Europe et l'un est dirigé par Macron. Il est à la tête des forces politiques soutenant l'immigration», a affirmé le Premier ministre hongrois. «De l'autre côté, il y a nous, qui voulons arrêter l'immigration illégale», a-t-il ajouté.
Interrogé sur les propos tenus par ses homologues européens, Emmanuel Macron a répliqué ce mercredi 29 août:
«S'ils ont voulu voir en ma personne leur opposant principal, ils ont raison».
«Il est clair qu'aujourd'hui, en effet, se structure une opposition forte entre nationalistes et progressistes et je ne céderai rien aux nationalistes et à ceux qui prônent ce discours de haine», a-t-il ajouté, interrogé par des journalistes lors d'un déplacement au Danemark.
«Notre objectif est d'aider là où il y a des problèmes», en Afrique notamment, et ne pas «apporter les problèmes chez nous», a déclaré M. Orban, cité par l'AFP.
«La Hongrie est la preuve que les migrants peuvent être arrêtés sur la terre ferme», a ajouté Viktor Orban, dont le pays a construit une barrière anti-migrants en barbelés sur plusieurs centaines de kilomètres à la frontière avec la Serbie et la Croatie.
«La mission de M. Salvini est de s'assurer que ces migrants peuvent également être arrêtés en mer» a-t-il ajouté.