La porte-parole de la diplomatie russe a commenté l'apparition sur Twitter du compte d'une fillette appelée Hala d'Idlib. Selon Maria Zakharova, outre le fait que ces publications rappellent celles diffusées auparavant par une autre jeune fille syrienne, Bana, elles pourraient être utilisées comme moyen de propagande afin de justifier de potentielles frappes de la coalition contre la Syrie en cas de provocation chimique dans ce pays.
«La fillette Hala, six ans, Idlib, enfant. 350 abonnés. Qui trouve-t-on parmi les abonnés de la fillette Hala? Parmi eux figurent la BBC, The Huffington Post, BuzzFeed et Radio Svoboda. La raison pour laquelle ce compte vient d'être créé est évidente […]. On se souvient bien du compte d'une autre fillette syrienne, Bana, qui avait attiré l'attention en pleine opération de libération d'Alep. Il y a eu des tweets publiés dans des régions sans internet, ni électricité. Les publications, qui auraient été copiées-collées, rappellent celles partagées par Bana», a déclaré Maria Zakharova.
La diplomate a suggéré que ce nouveau compte pourrait devenir central en cas de mise en œuvre de la provocation chimique contre les forces gouvernementales à Idlib.
«On ne peut exclure que ce sera le compte de Hala qui partagera avec le monde entier les clichés témoignant de la présumée utilisation d'armes chimiques par les troupes gouvernementales syriennes contre des civils. Nous l'avons déjà vu», a précisé la porte-parole de la diplomatie russe.
Selon Maria Zakharova, le compte de cette enfant est un exemple de l'«approche cynique, bien calculée, mais pas innovatrice, de la propagande de nos collègues occidentaux sur la Syrie».
Il est à noter que Hala et Bana ne sont pas les uniques petites «bloggeuses» syriennes. Il y en a d'autres, comme Sophe, Marwa, mohamma d'Al-Ezzo et d'autres, qui se retwittent les uns les autres, en propageant les mêmes idées.
En lisant ses tweets, plusieurs internautes n'ont pas tardé à établir une parallèle entre Hala et Bana Alabed, cette bloggeuse qui, à partir de septembre 2016, alors que l'armée syrienne lançait une opération d'envergure visant à libérer Alep des radicaux et des terroristes, racontait les horreurs de sa vie dans les quartiers assiégés, et ce bien évidemment en anglais.