Dans le cadre de sa tournée en Afrique, la chancelière allemande visitera le Sénégal, le Ghana et le Nigeria. Le thème principal de ses entretiens avec les dirigeants de ces pays sera la lutte contre la migration clandestine, ainsi que les perspectives économiques pour les pays du continent africain, écrit jeudi 30 août le quotidien Nezavissimaïa gazeta.
«Ces pays sont aux prises avec de sérieux problèmes, mais ils participent tous au règlement des conflits régionaux, c'est pourquoi je pense que nous devons nous rendre particulièrement utiles quand il s'agit des perspectives économiques», indique le site officiel d'Angela Merkel. Le communiqué évoque également les plans allemands de contribuer à la création d'emplois dans ces pays afin d'empêcher que leur population afflue en masse vers les pays européens.
La chancelière compte également accorder une attention particulière à la promotion de l'initiative du G20 «Compact with Africa» visant à améliorer les conditions pour les investissements privés, y compris dans le secteur de l'infrastructure — cette initiative avait été approuvée en 2017 pendant le G20 de Hambourg sous la présidence allemande. Au total, 11 pays africains y participent, notamment le Sénégal et le Ghana.
A l'issue de son entretien avec le Président sud-africain Cyril Ramaphosa, Theresa May a annoncé la signature prochaine d'un nouvel accord commercial entre le Royaume-Uni et l'Union douanière d'Afrique australe (SACU). Outre les membres de la SACU (Botswana, Lesotho, Namibie, Afrique du Sud, Swaziland), le Mozambique sera également inclus. Le nouvel accord entrera en vigueur immédiatement après la sortie du pays de l'UE.
L'objectif principal de Merkel consiste à s'assurer le soutien de ces pays en échange d'une aide économique. Les investissements dans certains secteurs et entreprises conduiront à la création d'emplois et se refléteront sur le niveau de vie de la population locale. Dans ce cas, les habitants ne chercheraient plus un avenir meilleur en Europe. L'objectif final de la chancelière consiste à reconnaître ces pays comme politiquement stables et limiter ainsi l'affluence de nouveaux migrants demandant l'asile politique en Allemagne ou dans d'autres pays de l'UE.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.