Les images de cette découverte ont fait le tour d’Internet: sur une vidéo tournée par un drone, on voit des personnes se promener au milieu des forêts de l’Amazonie, près de la frontière entre le Brésil et le Pérou. Comme l’a alors expliqué la FUNAI, cette tribu isolée n’avait jusqu’alors établi aucun contact direct avec le monde extérieur. Or, cette rencontre risque de tarder. Dans son commentaire à Sputnik, le coordinateur de l’expédition, Bruno Pereira, a expliqué que même après avoir découvert ce peuple, les chercheurs n’ont pas essayé d’établir un contact direct, ce dernier pouvant causer un préjudice irréparable aux représentants de la tribu.
«Le contact direct est extrêmement dangereux, au moins parce que les Indiens isolés ignorent ce qu’est que la FUNAI, ni ce que sont un journaliste ou un boulanger. Parfois, les nouvelles personnes peuvent leur rappeler un ennemi juré, si bien qu’il est très dangereux de s’approcher», indique-t-il.
Un autre aspect à prendre en considération est l’épidémiologie. En s’approchant de la communauté, on risque de contaminer ses membres avec une grippe ou toute autre maladie infectieuse.
Et d’expliquer qu’après avoir établi que l’équipe se trouve à 900 mètres de cette tribu, elle a entamé son retrait. M.Pereira précise qu’en 1987, les ethnographes de différents États ont déterminé à quel point le contact direct était dangereux pour les Indiens et ont commencé à les traiter avec plus de respect pour leur autonomie.
Difficile d’accès, la vallée du Javari est densément peuplée par différents groupes d’Indiens isolés. Le nombre le plus important de ces tribus a été constaté le long de la rivière Juruazinho. Pour le moment, la FUNAI possède des données sur huit tribus et l’étude de 16 autres est en cours.