Il n'y a pas que les lycéens qui bataillent avec la géographie: les hommes et les femmes politiques ont aussi leurs difficultés. Entre lapsus révélateurs et problèmes cartographiques, tour d'horizon des bourdes les plus embarrassantes des politiciens du monde entier avec Sputnik:
Angela Merkel
Dans le cadre d'un déplacement dans le Caucase du Sud fin août, la chancelière allemande Angela Merkel a posté sur Instagram un panorama filmé dans la capitale arménienne, Erevan, avec la légende: «Bonjour de l'Azerbaïdjan».
Pourtant, le panorama présente non seulement les rues de la capitale arménienne, mais également le mont Ararat.
Emmanuel Macron
En visite à Saint-Denis de La Réunion, en 2017, Emmanuel Macron avait donné son point de vue sur la crise qui paralysait à l'époque la Guyane. Sauf que le candidat à la présidentielle avait qualifié d'«île» le DROM (département et région d'outre-mer) en question.
«La situation en Guyane, depuis plusieurs jours, est grave. Mon premier mot est celui d'un appel au calme parce que bloquer les pistes d'aéroport, bloquer les décollages, parfois bloquer le fonctionnement de l'île, ne peut être une réponse apportée à la situation».
Petit souci: la Guyane, qui se situe sur le continent sud-américain, partage une frontière terrestre d'environ 700 km avec le Brésil.
Donald Trump
Donald Trump est aussi connu pour ses lapsus géographiques. Par exemple, se préparant à rencontrer le Premier ministre indien Narendra Modi en 2017, Trump avait évoqué le Népal en nommant ce pays Nipple (le mot «nipple» en anglais veut dire mamelon).
Également, en étudiant la carte de l'Asie du Sud, Trump a souri à cause du nom du Bhoutan car il lui avait rappelé le mot anglais «button» qui veut dire bouton.
Ou encore lors d'une rencontre avec des dirigeants africains dans le cadre de l'Assemblée générale de l'Onu, le Président avait salué le bon état du système de santé d'un pays apparemment connu de lui seul:
«Le système de santé de la Nambie est hautement autosuffisant», avait-il affirmé, puis il avait répété le nom du pays.
Let's talk #Namibia! ❤
— Check-O-Fire (@checkofire) 21 сентября 2017 г.
Not to be confused with Nambia — a fictional land probably somewhere between the borders of Namibia and Zambia 😂 pic.twitter.com/rHLLUYiGNX
En juin dernier, le Président américain avait également mal orthographié la Somalie, en inventant de fait un nouveau pays: la Somolie (Somolia dans la version originale en anglais). Cette faute avait été faite dans sa publication consacrée à un militaire américain décédé dans ce pays.
«Mes pensées et mes prières sont avec les familles de notre militaire qui a été tué et de ses compagnons de combat qui ont été blessés en Somolie. Ils sont tous de vrais héros.»
ORIGINAL TWEET. @realDonaldTrump misspelled @Somalia like an IDIOT.👇 pic.twitter.com/9j1HZUrTHb
— #DefendDACA ڹ 🇺🇸⚔️🔥 (@EndDeportations) 9 июня 2018 г.
Plus tard ce tweet avait été supprimé et remplacé par un autre qui ne contenait plus cette gaffe.
Jeremy Hunt
En visite à Pékin, le nouveau chef de la diplomatie britannique, Jeremy Hunt, avait confondu les Chinois et les Japonais.
Au cours d'une rencontre à Pékin avec son homologue chinois, Wang Yi, il avait décidé de manifester ses liens avec son hôte et avait présenté sa femme comme étant d'origine japonaise, alors qu'elle est Chinoise.
«Ma femme est Japonaise… ma femme est Chinoise, avait lancé le secrétaire au Foreign Office. C'est une erreur terrible.»
«Ma femme est Chinoise et mes enfants sont à moitié Chinois, et nous avons donc des grands-parents chinois qui vivent à Xi'an, et de solides liens familiaux en Chine.»
François Hollande
Invité au Japon en 2013, François Hollande avait commis un lapsus embarrassant, évoquant la tragédie de l'attaque d'un site gazier en Algérie dans laquelle dix Japonais avaient trouvé la mort, il avait rappelé avoir présenté ses condoléances «au peuple chinois».
La traductrice avait rectifié d'elle-même, et le Premier ministre japonais était resté dans l'ignorance de cette assimilation à un pays avec qui le Japon n'est historiquement pas en bons termes.
En 2014, voulant évoquer la ville syrienne de Kobané, frontalière de la Turquie, le chef de l'État avait parlé devant la presse de «Konabé»:
«En ce moment, il y a un martyr, c'est cette ville, Konabé qui peut à tout moment tomber dans les mains des terroristes, et cela peut avoir des conséquences très graves», avait lancé François Hollande devant la presse médusée.
Manuel Valls
En déplacement à La Réunion, le Premier ministre français avait situé l'île dans l'océan Pacifique, alors qu'elle est considérée comme l'une des «perles de l'océan Indien».