Le fait que les États-Unis continuent de renforcer en mer Méditerranée la présence de leurs destroyers porteurs de missiles de croisière est lié à la préparation dans la province syrienne d’Idlib d’une nouvelle provocation avec une prétendue utilisation d'armes chimiques, a déclaré lundi le porte-parole de la Défense russe Igor Konachenkov.
«Le 25 août, le destroyer USS Ross équipé de 28 Tomahawk est entré en Méditerranée. La portée de ces missiles permet d’effectuer des frappes sur tout le territoire syrien», a-t-il déclaré.
Selon lui, ces préparatifs confirment «l'intention des États-Unis de profiter de la mise en scène que les radicaux du groupe terroriste Hayat Tahrir al-Cham [lié au Front al-Nosra*, ndlr] préparent dans la province d’Idlib» pour rendre responsable Damas d'une attaque chimique contre la population civile.
Le porte-parole du Ministère russe de la Défense a également souligné que cette mise en scène était préparée «avec la participation active des services spéciaux britanniques».
Auparavant, la Défense russe avait annoncé que les États-Unis, conjointement avec la France et le Royaume-Uni, envisageaient un bombardement de la Syrie au motif de l'utilisation par Damas d'armes chimiques. «À cet effet, le destroyer The Sullivans de l'US Navy avec 56 missiles de croisière à son bord est arrivé il y a quelques jours dans le golfe Persique. Un bombardier stratégique В-1В de l'US Air Force doté de 24 missiles de croisière air-sol AGM-158 JASSM a été positionné sur la base aérienne Al Udeid au Qatar», avait alors indiqué le ministère.
*Organisation terroriste interdite en Russie