La Turquie ne sera pas le seul pays à être visé par des sanctions américaines, si elle achète des systèmes de missiles sol-air russes S-400, a déclaré jeudi le département d'État américain.
«Nous sommes opposés à l'éventuel achat de S-400 par nos partenaires et alliés partout dans le monde […]. Nous avons clairement fait comprendre que cela peut provoquer l'adoption de sanctions dans le monde entier», a indiqué la porte-parole du département d'État, Heather Nauert.
«Quand un allié de l'Otan comme la Turquie utilise des S-400, c'est contraire à notre politique», a ajouté Mme Nauert.
Rosoboronexport, agence d'État russe chargée de la vente des armements russes à l'exportation, procèdera à la réalisation du contrat sur la livraison des S-400 à la Turquie en 2019, d'après le directeur de l'agence, Alexandre Mikheïev.
En raison de l'intention d'Ankara d'acheter des systèmes S-400, le Congrès américain a adopté le 25 juillet un amendement à la dernière version du budget de la défense pour 2019, qui gèle les livraisons de chasseurs F-35 à la Turquie.
Les États-Unis cherchent à persuader leurs alliés et partenaires de renoncer aux importations d'armes russes. Des officiels américains ont affirmé avoir empêché la signature de contrats pour des milliards de dollars.