Les migrations secrètes d’un requin très rare au large de la Bretagne (photos)

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En Bretagne, une équipe de chercheurs a utilisé une nouvelle technologie de suivi pour en savoir davantage sur les requins-pèlerin, une espèce menacée qui est le deuxième plus gros poisson du monde.

Des scientifiques français sont parvenus à retracer les migrations «secrètes» d'un requin-pèlerin au large de la Bretagne et ont mis en ligne les photos de l'élégant animal, relatent des médias français.

Il est peut-être le deuxième plus grand poisson du monde, atteignant plus de 10 mètres, mais le requin-pèlerin est une énigme pour les scientifiques désireux d'aider à préserver ce géant mangeur de plancton menacé par des siècles de surpêche.

«Cela a beau être le deuxième plus grand poisson au monde, après le requin baleine, on ne sait pas grand-chose sur lui», souligne Alexandra Rohr, de l'Association pour l'étude et la conservation des sélaciens (Apecs). On ne sait pas où il se reproduit ni quand, l'âge de sa maturité sexuelle ou le nombre d'individus présents dans les eaux du globe. C'est un requin qui reste très mystérieux», assure la spécialiste.

Malgré une vaste aire de répartition à l'échelle du globe, les rencontres avec ce requin restent rares, sauf dans quelques secteurs et notamment le long des côtes bretonnes, en été et au printemps.

Des observations ont cependant également été faites en Méditerranée. «C'est un animal fantastique», assure Frédéric Bassemayousse, plongeur et photographe qui a rencontré à trois reprises cet animal discret, la dernière fois au large de Porquerolles (Var).

«On a l'impression de voir un vieux grand-père plein de sagesse. C'est magnifique», assure le photographe, qui dit avoir nagé avec les plus grands poissons de la planète.

En raison de son exploitation passée — pour l'huile de son foie — et de son très lent renouvellement, l'espèce est considérée par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) comme menacée depuis 1996.

Si les requins sont responsables chaque année d'une dizaine de morts d'hommes dans le monde, les abeilles en provoquent 400, les éléphants 600 et les serpents 100.000, rappelle le site internet du parc marin Océanopolis de Brest, avec l'idée certainement de tordre le cou au mythe du «requin mangeur d'hommes».

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