Lors d'une conférence de presse conjointe avec son homologue libyen Gebran Bassil donnée mardi à Moscou, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a déclaré que les radicaux présents dans la zone d'al-Tanf contrôlée par les États-Unis bloquaient le retour en Syrie des réfugiés du camp de Rukban.
«On ne laisse pas encore entrer dans ce camps de représentants de l'Onu, on entrave la livraison de l'aide humanitaire, alors que des radicaux, dont des membres du Front al-Nosra*, attaquent parfois depuis ce camp les zones libérées par Damas dans cette partie de la Syrie, notamment afin d'empêcher les réfugiés installés de la Jordanie d'y rentrer», a déclaré Sergueï Lavrov.
La garnison d'al-Tanf abrite une base militaire américaine en Syrie où sont formés et armés des détachements de l'opposition syrienne. Le camp de réfugiés de Rukban est situé dans une «zone de sécurité» à proximité de la base militaire américaine d'al-Tanf, déployée illégalement en avril 2017 sous le prétexte de la lutte antiterroriste.
*Organisation terroriste interdite en Russie