Le gouvernement italien accuse la famille Benetton qui détient 30% d'Atlantia, le groupe propriétaire d'Autostrade per l'Italia qui gérait le viaduc Morandi, d'être responsable de l'effondrement de ce pont qui a fait 43 morts le 14 août à Gênes, selon The Financial Times. Au lendemain de cette tragédie, le Président du Conseil italien Giuseppe Conte a déclaré que toutes les concessions d'Autostrade devaient être révoquées et une procédure en ce sens a été lancée.
«Le problème avec l'effondrement du pont c'est que quand nous payons un péage, nous imaginons que cet argent sera réinvesti dans l'entretien mais, en fait, ils se partagent les bénéfices et les ponts s'écroulent », a-t-il lancé.
M.Di Maio a également rappelé que la famille Benetton avait financé les campagnes électorales de Matteo Renzi, Président du Conseil entre 2014 et 2016, en échange du prolongement de leurs concessions sur les autoroutes.
De nombreux Italiens sont descendus dans les rues en appelant à boycotter les vêtements de Benetton.
«Une seule couleur: rouge sang», lit-on sur leurs affiches qui font référence au slogan de l'entreprise «United colors of Benetton».
Une campagne du boycott de l'entreprise a été lancée sur Twitter.
— michelangelo (@michelangolo43) 20 августа 2018 г.
«Je voudrais vraiment rendre hommage aux 43 victimes de l'effondrement du pont Morandi à Gênes. Je n'achèterai plus aucun produit Benetton.»
— Alessandra Scarpa (@Scalalexandra) 19 августа 2018 г.
Sur fond de cette campagne médiatique, le titre Atlantia a chuté de plus de 22 % jeudi. Dans son communiqué, la famille Benetton a fait part de sa volonté de dialoguer avec le gouvernement. La société Autostrade a annoncé la constitution d'un fonds pour les familles des victimes et la mobilisation de 500 millions d'euros, disponible dès lundi, pour aider la ville de Gênes et reconstruire le pont.
La partie centrale du pont de Morandi s'est écroulée mardi dernier. Les autorités ont d'abord déclaré que 39 personnes avaient été tuées mais que le nombre de morts avait été dimanche ramené à 43. Les procureurs italiens concentrent maintenant leur enquête sur d'éventuels défauts de conception ou l'entretien inadéquat du pont érigé entre 1963 et 1967.