Réagissant au retour du débat sur la question des harkis en France, Djamel Ould Abbès, le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), a réaffirmé, le 19 août, que cette question était une polémique franco-française et que pour les autorités algériennes ce dossier était définitivement clos.
«Les harkis ont choisi la France. Leur dossier est définitivement plié. Il n'y aura pas de retour en arrière», a déclaré le premier responsable du parti au pouvoir en Algérie à l'occasion de la commémoration de deux événements majeurs de la guerre d'Algérie: l'offensive du Nord — Constantinois (le 20 août 1955) et le congrès de la Soummam (le 20 août 1956).
«Les harkis vivent en France en tant que tels et l'Algérie n'a nullement besoin d'eux», a-t-il ajouté.
Citant un rapport remis en juillet à la secrétaire d'État auprès de la ministre des Armées, Geneviève Darrieussecq, en charge de la préparation du texte de la résolution, l'hebdomadaire affirme qu'en plus de cette dernière, le document propose de rendre obligatoire l'enseignement de la guerre d'Algérie dans les collèges et les lycées français.
L'Organisation Nationale des Moudjahidine Algériens (ONM) avait de son côté fait savoir dans un communiqué du 10 juillet, que si la France pensait pouvoir faire pression sur l'État algérien pour qu'il accepte ses desseins au Sahel, ou sur la question de créer des camps de migrants sur son sol, en brandissant la menace de la restitution des prétendus biens des colons et des pieds noirs en Algérie et le retour des harkis, elle devait savoir que c'était une cause perdue.