Il y a des milliers d'années, une montagne a explosé lors de l'une des plus grandes éruptions volcaniques de l'histoire sur ce qui est aujourd'hui l'île grecque de Santorin. Mais les scientifiques avaient jusqu'à présent eu du mal à établir exactement le moment où le volcan de Santorin était entré en éruption, relate Science Alert.
Des chercheurs de l'Université de l'Arizona ont établi que l'éruption minoenne pouvait être placée au XVIe siècle avant notre ère, soit entre 1600 et 1525, il y a environ 3.600 ans.
Une source inhabituelle a aidé les chercheurs à résoudre ce débat né d'analyses archéologiques et radiocarboniques contradictoires, à savoir les anneaux d'arbres qui étaient vivants au moment de l'éruption.
L'équipe de recherche a analysé 285 échantillons d'arbres entre 1700 et 1500 avant notre ère. Deux cent de ces échantillons provenaient de pins de Bristlecone qui poussaient en Californie et au Nevada pendant la période spécifiée. Les 85 restants provenaient de chênes irlandais de la même époque. Ces deux types d'arbres sont d'excellentes sources pour étudier le passé, car ils acquièrent un seul anneau chaque année.
Si ce refroidissement avait atteint l'Irlande et les États-Unis, des preuves seraient visibles dans les anneaux des arbres, et c'est ce qui s'est produit. Pendant les années les plus froides, les deux espèces d'arbres produisaient des anneaux plus minces. Les chercheurs ont trouvé quatre anneaux exceptionnellement étroits pendant la période, ce qui pourrait témoigner d'une éruption volcanique massive.
Déterminer la date de l'éruption pourrait nous en dire plus non seulement sur l'événement lui-même, mais aussi sur la vie de la Méditerranée, du Moyen-Orient et de l'Égypte à cette époque critique.
L'éruption de Santorin a détruit l'avant-poste de la culture minoenne qui existait à l'époque sur l'île et en Crète, et dont on a retrouvé les ruines sur le site d'Akrotiri à Santorin. Lors de l'éruption minoenne, c'est de 40 à 60 km3 de magma qui auraient été rejetés sous la forme d'une nuée ardente. Par sa puissance, l'éruption minoenne est comparable à l'explosion de 200.000 bombes atomiques lancées par les Américains sur Hiroshima en 1945.