À l'approche de l'élection présidentielle algérienne d'avril 2019, la scène politique est de plus en plus en effervescence sur fond d'un éventuel 5e mandat du Président sortant Abdelaziz Bouteflika. À cet effet, 15 partis politiques ont appelé, le 15 août à Alger, le Président Bouteflika à briguer un 5e mandat sur la base d'une initiative commune dite de «La continuité pour la stabilité et la réforme», selon l'Agence Presse Algérie (APS.
«Le pays a besoin du Président Bouteflika pour relever les défis liés à l'approfondissement des réformes aux plans politique, économique, social, sécuritaire et de politique extérieure», a déclaré Belkacem Sahli, le secrétaire général de l'Alliance nationale républicaine (ANR), lors d'une conférence de presse conjointe organisée au siège de son parti, à l'issue de la rencontre de consultation avec les chefs des 14 formations politiques.
S'exprimant sur la possibilité que le Président sortant, qui n'a pas encore défini sa décision, refuse de se présenter pour un 5e mandat, M.Sahli a indiqué que les promoteurs de cette initiative «avaient un autre plan qui ne sera pas dévoilé ici».
Face à cette constellation de partis autour des formations politiques au pouvoir, à savoir le FLN et le Rassemblement national démocratique (RND), qui ont tous les deux appelé le Président Bouteflika à briguer un 5e mandat, une autre initiative politique, du nom de Mouvement Mouwatana (Citoyenneté), a vu le jour, mais avec une position politique diamétralement opposée à celle citée ci-dessus.
Pour rappel, les autorités algériennes ont interdit, le 12 août, une manifestation publique organisée par le mouvement Mouwatana, dont plusieurs de ses animateurs ont été interpellés, à Alger. Les personnalités présentes à la manifestation étaient sur le point de brandir des banderoles appelant au refus du 5e mandat du Président Abdelaziz Bouteflika lorsque les forces de l'ordre sont intervenues.