Washington estime qu'il ne peut pas y avoir d'alternative aux négociations sur la Syrie à Genève sous l'égide de l'Onu, a déclaré la porte-parole du département d'État américain, Heather Nauert.
«Rien ne remplacera [les pourparlers à, ndlr] Genève. C'est encore un exemple et une raison pour nous de démontrer notre dévouement au processus de Genève. Nous considérons les négociations de Genève comme la seule voie efficace vers un règlement politique à long terme en Syrie», a affirmé Mme Nauert lors d'un point de presse, commentant le sommet dont s'étaient accordées récemment la Russie, la Turquie, l'Allemagne et la France.
À la demande de préciser si les États-Unis comptaient participer de quelque façon au sommet à venir, la porte-parole a déclaré «ne rien savoir sur la participation de la partie américaine».
Un sommet quadripartite des Présidents russe, turc et français et de la chancelière allemande sur le règlement en Syrie est prévu pour le 7 septembre en Turquie, à Istanbul, organisé à l'initiative de Recep Tayyip Erdogan. L'un des thèmes clefs sera provisoirement la question de l'aide dispensée aux réfugiés syriens.
Lors de sa visite à Ankara les 13 et 14 août, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov comptait évoquer avec son homologue turc Mevlut Cavusoglu la préparation du sommet.
La future rencontre d'Istanbul se déroulera donc apparemment en l'absence des États-Unis, mais avec la participation de leurs deux alliés de l'Otan, l'Allemagne et la France, ce qui témoigne sans doute de la volonté de l'Europe de pratiquer une politique indépendante de Washington, y compris envers la Russie et la Turquie, a déclaré à Sputnik Can Ünver, spécialiste des questions de sécurité.