L'année dernière, la Chine était le deuxième plus grand importateur de gaz naturel liquéfié (GNL), plus de 15% des exportations américaines de GNL étant à destination de ce pays. Donald Trump, qui place de très grands espoirs dans le GNL, a promis de faire des États-Unis une superpuissance énergétique. Un grand rôle y était notamment réservé à la Chine, dont les autorités ont annoncé une campagne de lutte contre la pollution.
Déclenchée par les États-Unis, la guerre commerciale a sonné le glas des ambitions américaines, alors que le statut de la Chine, en tant que superpuissance commerciale ne changera sans doute pas, a déclaré à Sputnik Mei Xinyu, du Centre de coopération économique et commerciale auprès du ministère chinois du Commerce.
«Bien que les États-Unis surtaxent les marchandises chinoises, ils ne pourront les évincer même de leur propre marché. En juillet, les Américains ont introduit leurs premières taxes de 25% sur les marchandises chinoises pour 34 milliards de dollars, et dans le courant de ce même mois, les importations chinoises aux États-Unis ont tout de même augmenté de 12,2%», a indiqué l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que l'impact des surtaxes américaines sur la Chine était plutôt limité, alors que les conséquences de la guerre commerciale pour les États-Unis ne feraient que s'aggraver avec le temps.
Il va sans dire, constatent les observateurs, que la Chine ne renoncera pas à ses projets de gazéification et de passage à des hydrocarbures écologiquement propres après l'entrée en vigueur des nouveaux droits de douane sur le GNL américain. Seulement, la place des États-Unis y sera occupée par d'autres, notamment par la Russie, la concurrence étant âpre sur ce marché.