Willie Dille, 53 ans, conseillère municipale de La Haye et membre du Parti de la liberté notoirement anti-immigrés, s'est donné la mort ce mercredi, quelques heures après avoir partagé sur les réseaux sociaux une vidéo dans laquelle elle affirmait avoir été enlevée et violée par un gang de musulmans il y a plus d'un an.
Le chef de son parti, Geert Wilders, critique ouvertement l'islam. La mort a été confirmé par la dirigeante locale du Parti de la liberté, Karen Gerbrands, qui a déclaré que Dille «ne pouvait plus supporter ce qui lui était arrivé et les réactions auxquelles elle avait dû faire face», relatent les médias.
«Je veux juste que le monde sache la vérité. Le 15 mars 2017, j'ai été enlevée, violée et agressée par un groupe de musulmans parce qu'ils voulaient que je reste silencieuse au conseil municipal de La Haye», a-t-elle déclaré dans sa vidéo. Le 15 mars dernier était le jour des élections législatives. «Après que c'est arrivé, je n'ai rien dit à personne, j'ai juste participé aux débats le lendemain.»
Elle a ajouté qu'elle quittait la politique parce qu'elle avait peur que quelqu'un puisse porter préjudice à ses enfants. «Je ne peux pas vivre avec cela. Ils n'aiment pas du tout les femmes. Ils ne m'aiment pas du tout », a-t-elle déclaré. «C'est pourquoi j'ai décidé d'arrêter.»
La vidéo a été retirée peu après sa mise en ligne.
«Nous avons eu de nombreux contacts avec elle, y compris récemment», a déclaré le porte-parole de la police, Hilde Vijverberg, au quotidien néerlandais Algemeen Dagblad.
En février 2016, Mme Dille avait partagé une vidéo sur Facebook disant qu'une bombe nucléaire devait être larguée sur les musulmans, après quoi elle avait été largement critiquée pour son discours jugé haineux. Willie Dille était mariée et avait quatre enfants adoptés.