Au cours de leur étude, la spécialiste de l'Université, Ann Graybiel et ses collègues, ont découvert une zone particulière à l'intérieur du striatum qui aiderait à l'individu à analyser tous les avantages et les inconvénients d'éventuelles actions avant de prendre une décision définitive.
«Cette zone est, parait-il, responsable des réactions, liées avec les sentiments de l'angoisse, de la dépression ou de leur combinaison. Généralement, ces déviations psychologiques sont difficilement soignables mais maintenant nous avons une chance de trouver leurs origines», a expliqué Ann Graybiel.
Les scientifiques ont projeté sur l'écran d'un ordinateur deux lignes dont l'une signifiait la quantité de jus que l'animal obtiendrait s'il acceptait de supporter un coup lancé par un petit canon à eau posé devant l'écran. Une autre montrait la puissance de ce coup.
Si le singe n'était pas prêt à recevoir ce coup, il pouvait appuyer sur un bouton qui cessait l'expérience mais qui diminuait considérablement la quantité de jus.
Ayant ainsi mesuré le niveau de l'optimisme et du pessimisme parmi les singes, les scientifiques ont vérifié comment leur attitude envers le risque changeait lorsque l'on stimulait différentes chaînes dans les cellules nerveuses du striatum.
Comme l'indiquent les chercheurs, les changements, provoqués par ces stimulations, étaient assez durables.
Les mêmes changements influençaient le caractère de l'activité de cette partie du cerveau, la rapprochant des ondes enregistrées par les médecins lorsqu'ils examinaient des êtres humains souffrant de dépression et ou sujet à l'angoisse.
Selon les spécialistes, les dysfonctionnements au niveau du striatum peuvent être l'une des causes essentielles du développement de ces troubles.