Des chercheurs de l'Université canadienne de Guelph sont parvenus à la conclusion que les recommandations nutritionnelles du département de l'Agriculture des États-Unis concernant la consommation d'aliments à faible teneur en calories et en acides gras saturés étaient irréalisables pour l'humanité tout entière.
Dans un article publié par la revue scientifique PLOS One, ils expliquent qu'il y a un déficit de terres fertiles et que la transition vers une alimentation saine provoquera une crise alimentaire.
«Nos résultats attestent que l'adhésion mondiale aux directives (du département américain de l'Agriculture, ndlr) nécessiterait un milliard d'hectares de terres supplémentaires, soit environ la taille du Canada», signalent les auteurs de l'étude.
En outre, les pratiques agricoles actuelles donnent à penser que les pays de l'hémisphère oriental augmenteront sensiblement la superficie des terres agricoles tandis que, dans les pays occidentaux et en Océanie, le passage au régime alimentaire recommandé permettra de limiter les surfaces agricoles.
Ils estiment qu'il est nécessaire de prendre des mesures visant à prévenir le déficit éventuel de terres et d'eau, notamment promouvoir des cultures résistantes à la sécheresse et répartir l'eau entre les régions de manière plus efficace.